Les «Bleu et Rouge» ont soif et besoin de victoire dans l’espoir de sortir de la queue du peloton. Mais face à des Usémistes qui savent voyager et manier aisément le jeu en contres, c’est à double tranchant.
S’il est un match sur lequel les Tataouinis comptent énormément et misent beaucoup, c’est bel et bien celui de cet après-midi face à l’USM. Leaders actuels même provisoires du classement en attendant les matches retard de leurs poursuivants, les Monastiriens sont, à coup sûr, un gros morceau pour des locaux en panne de résultats et de confiance en leurs moyens qui sont pourtant importants et dépassent de loin ceux d’autres équipes mieux positionnées qu’eux au classement.
Dans ce duel entre les extrêmes (le premier contre le dernier), Khaled Ben Yahia sait qu’il joue gros et qu’il doit à tous ces fans «bleu et rouge», qui viendront nombreux le soutenir lui et ses protégés, une victoire, la première de la saison, qui dégagera un ciel des plus sombres et redonnera couleur à ce visage jusqu’ici méconnaissable de l’UST.
Ça ne sera pas facile, mais il n’y a pas d’autre alternative qu’un succès devenu impératif. La question qui chiffonne Khaled Ben Yahia et qui n’arrêtera pas de trotter dans sa tête quelques heures avant le coup d’envoi de cette rencontre cruciale concerne la manière de s’y prendre, d’aborder et de gérer ces 90 minutes sans doute les plus difficiles de sa longue carrière pourtant pleine de grandes aventures.
Il n’y en a pas beaucoup qui aimeraient être à sa place tellement il est dans un état pitoyable, entre le marteau et l’enclume.
Pour gagner à tout prix, il est obligé de prendre des risques, de jouer haut et de chercher les buts de l’adversaire d’emblée, mais il sait que l’USM est une équipe qui aime et joue bien les contres et qui ne pardonne pas quand on lui laisse et cède beaucoup d’espaces.
Se résigner au contraire à jouer équilibré et à opter pour une prudence même mesurée peut ne pas lui rapporter grand-chose car même un match nul au pire des cas serait pour les Tataouinis synonyme de défaite. Un vrai dilemme à moins que l’exploit ne vienne des pieds d’un Ismaïl Diakité dans un grand jour…
Hédi JENNY